Desaignes, Ardèche, automne 2002.
Les champs ne sont jamais silencieux. Secs ou argileux, à flanc de colline, en terrasse ou en fond de vallon, gras, quelquefois verts, jaunes, or, odorants, à nu ou bruissant des caresses du vent dans leurs cheveux, ils vont et viennent au gré des humeurs humaines. Reflets d’une civilisation, d’un environnement et d’une réalité historique, leur forme, leur frontière, leur existence, sont mouvantes. Lien entre l’homme et l’aliment, ils perpétuent une tradition millénaire.
Nous sommes ici en moyenne montagne. Les propriétés sont de taille modeste et morcelées en parcelles quelquefois difficiles d’accès. L’élevage traditionnel côtoie les batteries et le plein champ.