Lyon, mai 2008.
Il y a encore quelques années, les berges du Rhône n’étaient qu’un immense parking à ciel ouvert, ruban automobile immobile. Les quelques piétons se hasardant dans ces parages étaient immanquablement munis de leur clé de voiture. Quelques bonnes idées et aménagements plus tard naissait un espace où se côtoient cyclistes, promeneurs du dimanche, landaus et autres lecteurs solitaires. Ce lieu de vie est devenu humain, les citadins se rencontrent et s’y apaisent. Les habitants découvrent leur fleuve de profil, eux qui ne le connaissaient que de haut. Ce voisinage est moins frontal, plus doux. La langueur du fleuve est contagieuse. Tant mieux.