Villefranche-sur-Saône, octobre 2011.
L’entraînement durait peu, une dizaine de minutes tout au plus. Exigeant physiquement, il nécessitait équilibre et contrôle de ses mouvements. Sergeï était le quatrième cosmonaute à parvenir à ce stade avancé de la préparation. Son exceptionnelle fréquence cardiaque (moins de 40 au repos) conjuguée à une puissance physique étonnante faisaient de lui un monstre froid capable des interventions les plus délicates et les plus précises immédiatement après un effort, dans des conditions de stress intense. De multiples sorties de capsule pour souder les panneaux solaires à la station étaient programmées. Malgré les combinaisons isolantes, l’action des rayonnements ionisants ne laissait qu’une espérance de vie de quelques jours après la première sortie. Sergueï était prêt, le décollage aurait lieu le lendemain.