Jura, février 2010.
Le numérique aurait cet avantage sur l’argentique que de permettre le choix entre une image couleur ou noir et blanc après la prise de vue. D’un point de vue technique, c’est indiscutable. Toutefois, l’appareil argentique muni d’une pellicule noir et blanc contraignait l’utilisateur à penser en noir et blanc. Moi qui suis héritier de certaines habitudes issues de l’argentique, je crois avoir gardé celle-ci : me poser la question en amont de l’image si elle est destinée à être en couleur ou en noir et blanc. Bien sûr, ensuite, je compare les deux versions et je me rends compte qu’il m’arrive de m’être trompé dans mon pronostic… Auquel cas la photo est en quelque sorte ratée, car même si le résultat couleur est satisfaisant, je considère comme un échec le fait de l’avoir pensée meilleure en noir et blanc.