Quand une image vous échappe, ce peut être une excellente surprise.
Rapide genèse de cette photo : je partais au travail il y a de cela 4 ou cinq ans quelquefois muni d’un petit compact argentique à focale fixe (35 mm) et grande ouverture (2,8). En remplacement pour une semaine dans une école sur les flancs de la colline de Fourvière, je ‘avais pas cru bon le lundi de me munir de ce boîtier. Arrivé à destination tôt le matin, je fus frappé par la qualité de la lumière à cette heure. Le lendemain, je me décidai à me lever plus tôt pour prendre le temps de passer quelques instants sur l’esplanade au sommet de la colline, boîtier en main cette fois-ci. Nous étions en plein hiver, au lendemain de la fête des Lumières qui voit la ville de Lyon surplombée par un monumental panneau lumineux « MERCI MARIE ».
Ne restaient de ce panneau que les supports,étrange squelette métallique. Pour une fois, peu d’hésitation. L’image tombait sous le regard d’elle-même. Les deux arbres, le banc, l’échafaudage.
Et puis quelques années plus tard, après un envoi d’images à un ami musicien pour un hypothétique matériel visuel, j’ai eu l’agréable surprise de voir cette image faire la jaquette de son CD (2009). Je devrais dire de leur CD puisqu’il s’agit d’un duo, d’où le titre et les arbres…