Lyon, novembre 2012.
Drôle de paysage œnologique que cet alignement de bouteilles dont la seule fonction est d’appâter le chaland… visuellement. Aucun signe de l’imaginaire traditionnel du vin : le bois, la vigne, la poussière du temps qui passe, la cave, le terroir… Ici, le verre (vert ?) domine dans la clarté d’une vitrine donnant sur l’extérieur. Le stockage des bouteilles est vertical, l’amateur pâlit. Les étiquettes sont loin des canons du genre. Que vient faire en ce lieu cette tomate ? Nous sommes devant un lieu dont la cosmétique est en décalage complet avec les caves usuelles. Finalement, la seule incongruité dans ce monceau d’écarts à la norme sera la norme : l’aspect vieilli de l’affiche qui est l’unique concession faite à la tradition.