Labergement Sainte-Marie (Doubs).
L’imagerie HDR (High Dynamic Range, à grande gamme dynamique) consiste à affecter beaucoup plus de valeurs possibles à chaque pixel de l’image que dans la photographie traditionnelle, où il est codé selon 256 valeurs pour chaque couleur (rouge / vert / bleu). Là où l’œil régule les forts contrastes de manière beaucoup plus efficaces qu’une photographie traditionnelle qui affecte des valeurs de blanc pur et de noir pur à une image fortement contrastée, l’image HDR permet de donner à ces zones claires et sombres une valeur incluse dans la gamme tonale. Au final, la technique devrait permettre de rapprocher l’image générée de ce que l’on perçoit sur le terrain.
Oui mais… la tentation est grande lors des manipulations logicielles de travailler l’image de sorte que des contrastes et des couleurs inattendus apparaissent, flatteurs sans doute, mais loin, très loin de la réalité.
Oui mais… Qui a dit que la photographie devait être le décalque de la réalité ? Disons que quand l’effet de surprise passé, que les regards se seront habitués, on ne jaugera plus l’image à la seule aune de sa grande gamme dynamique. Bonne parce que HDR ? Mauvaise parce que HDR ? Les contempteurs de cette technique et les partisans du tout-HDR apparaîtront comme des dinosaures sans recul, ne sachant pas replacer une simple technique dans le rôle qu’elle devrait garder : une possibilité de créer une bonne photographie, HDR ou pas.
Je suppose que l’apparition de la couleur en photographie a eu les mêmes débats stériles. Aujourd’hui, personne ne doute plus qu’il existe de bonnes et de mauvaises photographies en couleur…